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26/08/2012
Je vous dois quelques explications avant de commencer cette nouvelle chronique. Publiés sous forme de dialogues fictifs entre plusieurs personnages, ces billets traiteront de toutes les questions qu'il est possible de se poser à un moment donné, mais qui nous sortent généralement rapidement de la tête ou dont les réponses nous échappent à un moment donné. Attention, cher lecteur, tu ne trouveras jamais la réponse absolue à la question posée dans le billet, mais des éléments, flirtant avec le bon sens, évitant à tout prix les lieux communs, les écueils de la facilité et les traitements au bulldozer, qui constituent le carburant de ton esprit éclairé ; cette chronique doit être lieu de plusieurs réflexions qui se veulent autant que possible de qualité : la mienne, mais surtout la vôtre, afin d'apporter votre pierre à l'édifice en faisant partager votre réflexion ou votre expérience. Prêts ? On y va !
Ahhh la musique ! Un des rares domaines où il est si délicat de s'y frotter sans déclencher des hurlements d'indignation ou des expressions de dégout à tout va (un très bon exemple de l'émoi que celle ci peut provoquer est croqué en Bédé sur cette page, qui, au passage, m'a bien faite rire). Car oui, sauf exceptions, la musique, sous de nombreuses formes, fait partie intégrante de notre quotidien et il est très difficile de ne pas avoir d'avis, d'opinions, de certitudes ou d'illusions sur certains genres en particulier. S'intéresser au sujet d'aujourd'hui pour le (presque) néophyte que je suis en musique électronique relève certes d'un défi pour trancher la question, mais est sans soute suffisant pour tracer quelques lignes générales. N'est-ce-pas, professeur Tonic ?
Gin Tonic, expert à tout faire - Pour sûr mon garçon ! Tout d'abord, si l'on considère qu'il existe une "vraie" musique techno, cela nous indique deux choses. La première, c'est qu'il existe différents genres, différents courants de techno tels que certaines de leurs caractéristiques diffèrent suffisamment pour les séparer. La seconde, c'est qu'un ou plusieurs de ces courants doit posséder la légitimité pour se revendiquer "véritable". Mais reconnaitre un genre comme véritable techno, n'est-ce-pas disqualifier dans le même temps les autres courants ? Il est alors impossible de définir réellement ce qu'est de la vraie techno !
Dameg - Hop hop hop, vous m'avez déjà perdu. Vous voulez dire que de toute façon, on ne pourra pas trancher la question ?
G. Tonic - Dans tous les cas, même si nous tranchions la question, nous n'aurions pas plus de légitimité que n'importe qui, puisque les critères sont très subjectifs. Par exemple, certains accordent un véritable crédit aux précurseurs de la musique électronique, tandis que d'autres vont considérer que les seuls à pouvoir revendiquer de la musique techno seront ceux qui auront réalisé le plus de
raves, esprit emblématique de la techno. Mais vous m'avez fait dévier un peu du sujet, nous y reviendrons.
Dameg - Désolé. Revenons en à la légitimité.
G. Tonic - En effet, il apparait que la musique électronique d'aujourd'hui peut se classer en de multiples courants, qui assurent sa diversité.