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Sur le chemin de l'espoir

| 2 commentaires / Kion vi pensas pri tiu artikolo ? | dimanche 2 février 2025
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Sous le soleil brûlant du sud de l'Espagne, échappant à la rigueur hivernale qui enveloppe le continent en ce début 2025, cette jeune cycliste qui enchaîne les ascensions en compagnie de quelques coéquipières de sa nouvelle équipe dans la région d'Almeria, lieu privilégié des équipes cyclistes pour les stages de début d'année, n'est pas une professionnelle comme les autres.

Fariba Hashimi a fui l'Afghanistan en 2021, au moment du retour du pouvoir des talibans, au-delà de ce retour éclair et subi par la communauté internationale, ce retour marque la fin de tous les droits, même les plus élémentaires attribués aux femmes, interdiction d'aller à l'école, de se maquiller, de sortir seule dans la rue et bien évidemment de faire du sport.

Originaire de Maïmanah, à 700km au nord-ouest de Kaboul en direction du Turkménistan, Fariba découvre le vélo à 14 ans en compagnie de sa sœur aînée Yulduz. C'est cette passion qui a perduré malgré les insultes proférées sur le bord de la route durant les entraînements, les menaces, les jets de pierres, qui a changé la vie de Fariba et de sa sœur.

Alors que les talibans firent chuter les institutions dans la capitale, une ancienne championne du monde de cyclisme italienne parvient à l'exfiltrer en compagnie d'une dizaine d'athlètes locaux avant que l'aéroport de Kaboul ne devienne une zone de chaos. Un exode dur mais inévitable en direction de l'Europe pour continuer à vivre librement de sa passion.

Installée dans un premier temps en Italie avec sa sœur, le réseau de leur protectrice leur permet de signer dans une petite équipe italienne et où elle conquiert le titre de championne d'Afghanistan sur un parcours tracé... en Suisse pour des raisons évidentes, les sœurs Hashimi sont repérées par l'équipe Israël Premier Tech qui leur propose un contrat dans son équipe de développement puis en 2024 les voici dans l'équipe de l'UCI qui regroupe des coureurs issus de pays en voie de développement ou en guerre.

Comme dans un rêve, tout s'accélère durant cette année, la voici porte-drapeau de la délégation afghane aux JO de Paris, où elle devient la 1ère femme afghane à participer aux JO sous la bannière de son pays et non plus sous celle des réfugiés. Un privilège honoré comme il se doit avec 80 km d'échappée sur le bitume parisien.

Une fierté que Fariba Hashimi souhaite transmettre à chaque coup de pédale, pour les 20 millions de femmes afghanes qui étouffent sous le joug taliban qui resserre l'étau des libertés de jour en jour, tandis que la communauté internationale préfère regarder du côté des hydrocarbures russo-ukrainiens ou moyen-orientaux. Ce qui n'est pas sans conséquence pour sa famille restée au pays qui doit régulièrement déménager à cause des menaces de l'autorité talibane, son jeune frère ayant été agressé en 2024, soupçonné par le biais de ses sœurs de transmettre des idéaux occidentaux à la population locale.

2024, l'année où tout bascule avec une 1ère victoire sur le Tour de l'Ardèche au sommet du Mont Lozère devant des coureuses renommées comme Wlodarczyk, De Jong ou Squiban. Une 8ème place au général confirme ses capacités en montagne et la belle marge de progression qui s'offre à elle.

Cerise sur le gâteau de cette grande année, l'équipe Ceratizit, qui évolue en Women World Tour lui fait signer un contrat d'un an, avec en ligne de mire l'espoir de participer aux grandes courses du calendrier dont le Tour de France.

Fariba continue de tracer son sillon avec talent dans le peloton mondial avec la volonté farouche de porter la voix des femmes afghanes, un combat beaucoup plus ardu que de grimper les vingt et un lacets de l'Alpe d'Huez. Chaque coup de pédale pour faire passer ce message, celui de ne pas oublier toutes ces femmes en Afghanistan, en Iran ou ailleurs qui souffrent, opprimées, bâillonnées, violentées par des organisations fanatiques, des régimes autoritaires, patriarcaux et surtout misérables.




Ascenceur pour le chauffe-eau

| 0 commentaires / Kion vi pensas pri tiu artikolo ? | dimanche 19 janvier 2025
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La vie s'écoule aussi paisiblement que l'urine dans le canal de l'urètre dans la maison de retraite "Le boulevard des allongés". Le bâtiment a été rénové de fond en comble pour la première fois depuis sa construction en 1899, mis à part l'infirmière-chef, qui restera éternellement délabrée.

L'automne fait son apparition, les vieillards morts se ramassent à la pelle, les premières nuits fraîches font leur apparition. Le directeur de l'établissement ordonne par conséquent la remise en route du chauffage et de l'accès à l'eau chaude. Bien évidemment, les familles des pensionnaires se verront imposer une augmentation tarifaire de 5% pour compenser cette dépense.

Gaston, l'homme à tout faire de l'hospice (payé au SMIC en bossant 200 heures par mois, c'est une perle, son directeur prie tous les jours qu'il ne connaisse pas un jour le mot syndicat ou droit du travail) remet en route le chauffage sans aucun problème, mais une question commence à germer dans son esprit simple : où est le chauffe-eau ???

Gaston court, déplaçant son quintal cholestérolé avec une souplesse de ninja jusque dans le bureau de la direction. Dérangé dans une fellation pratiquée par la langue déliée de sa comptable, celui-ci s'énerve d'être dérangé dans un tel moment de béatitude, remet son pantalon, laissant la comptable en plan.

Le constat est là, où se trouve le chauffe-eau ? Il a sûrement été déplacé ailleurs suite aux travaux de rénovation, mais où ?

Le directeur pense tout de suite à ne pas proposer d'eau chaude cet hiver, ce sera tout bénéfices en gardant l'augmentation tarifaire. La comptable, qui est aussi déléguée syndicale, connaissant le regard de son directeur aussi bien que son pénis coudé, s'offusque contre ses pensées inhumaines.

"L’humanisme !!! s'énerve le directeur, et puis quoi encore ? Ici on est là pour faire de la thune ! Le capitalisme s’appelle ! Au moins quand vous avez la bouche pleine, vous ne dites pas de conneries ! Ça y est je suis stressé, remettez-vous au boulot !"

Et il baisse son pantalon, la déléguée du personnel, redevenue comptable pour ce moment, s'exécute. Pendant ce temps-là, le directeur pense de même que Gaston, on aperçoit sur le toit du bâtiment une grosse masse blanche et métallique. C'est forcément le chauffe-eau en déduisent-ils, mais il n'y a aucun moyen pour accéder au toit.

Le directeur convoque alors tous ses pensionnaires, il leur demande de laisser tomber leurs activités Scrabble et pâte à sel pour construire un ascenseur de fortune avec une corde et des planches.

Après autant de décès que sur un chantier de construction de stade de foot au Qatar, l'ascenseur pour accéder au chauffe-eau est bien érigé.

Gaston et son directeur montent dans une nacelle, ils monteront grâce à une corde et une poulie à la force des biceps de tous les pensionnaires survivants.

Arrivés sur le toit de l'EHPAD de justesse, les cordes ayant cédé au sommet, Gaston et son esclavagiste sont devant le présumé chauffe-eau, masse informe, métallique, blanche et immaculée. Après un examen approfondi de la chose, il ne s'agit aucunement d'un chauffe-eau. La masse plantée sur le toit du "Boulevard des allongés" est une sculpture d'art contemporain offerte par le Ministère de la Culture à l'occasion de la rénovation du bâtiment. Le ministre ayant démissionné suite à une affaire d'achat de sèche-cheveux doré aux frais du contribuable, aucune présentation officielle n'a été faite.

Toujours pas de chauffe-eau, Gaston a alors un flash :

"Dites M.le directeur, je viens de penser que les travaux ont permis d'avoir un ballon d'eau chaude individuel dans chaque chambre, comme celles-ci dataient de 1899

 - Et pourquoi n'étais-je pas au courant Gaston ?

 - A la réunion de chantier, la comptable était en train de vous suc...

 - Oui Gaston, le travail n'exclut pas le plaisir et cela m'aide beaucoup pour éviter de me remettre à fumer. Gaston expliquez-moi comment nous allons redescendre maintenant que les cordes ont lâché et que tous les pensionnaires sont partis prendre un bain chaud ?

 - Je ne sais pas, Monsieur le directeur

 - Je me demande pourquoi je vous paye aussi cher Gaston. Vous allez me faire rater ma pipe de 19h00. A vous de vous y coller Gaston !"

Ils moururent frileux et eurent beaucoup d'engelures.


Réforme des retraites annoncée par Bayrou; de 64 ans, nous passerons à 63 ans et 12 mois

| 1 commentaires / Kion vi pensas pri tiu artikolo ? | vendredi 17 janvier 2025
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  • 40 degrés à l'ombre

Hollywood évacué suite aux terribles incendies; on ne compte plus les actrices siliconées qui ont fondu!

 

  • SOS Fantômes

A chaque fois qu'Emmanuel Macron visite un cimetière, on a peur qu'il prépare son prochain gouvernement.

  • Habemus Papam

    François Bayrou annonce un "conclave" avec les partenaires sociaux et les parlementaires pour rediscuter de la réforme des retraites. La seule chose qui en ressortira à coup sûr sera un nouveau 1er ministre!
     
  • L'arnacoeur    

Une femme a témoigné de son désarroi à la télévision après avoir été arnaquée par un faux Brad Pitt pour un préjudice de 830000€. En 2017, beaucoup de français ont été arnaqués par un vrai Emmanuel Macron.

  • Les barbouzes

Le mouvement HTC dirige la Syrie depuis maintenant 2 mois; le nom, on dirait un groupe de K-pop!

  • Le temps des colonies
    Donald Trump veut posséder le Groenland, le Canada et le canal de Panama . Réaction de Vladimir Poutine: "Comme l'exige la tradition historique, on se partagera la Pologne au dessert"

     

    •  Fréquence centriste

    Le technicien de chez Orange (un futur suicidé) qui est venu réparer ma box m'a dit qu'il fallait débrancher le Modem; j'ai cru qu'il voulait censurer le gouvernement Bayrou.

    • La vieillesse est un naufrage

    Il est courant de constater que les retraités sont tout le temps pressés et ont toujours un truc à faire. Pour preuve, Jean-Luc Mélenchon n'a jamais été aussi présent dans l'espace politique que depuis qu'il a annoncé se mettre en retrait en 2022!

    •  Une bible et un fusil

    Le cessez-le-feu a été signé dans la bande de Gaza. Mais rassurez-vous cela continuera de tirer à tout-va au Liban, en Israël, en Palestine,.... 

    • L'empire du milieu

    Le discours de politique général de François Bayrou fut considéré par beaucoup d'analystes comme étant flou, difficile à cerner, très très vague. Un discours centriste en résumé.

     

STEVEN CIGALE ET LA FOURMI

| 0 commentaires / Kion vi pensas pri tiu artikolo ? | mercredi 15 janvier 2025
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(Hommage aux nanars d'action des années 80)

 

La sœur de Steven Cigale a été kidnappée et torturée par le gang des fourmis noires. Elle vient de succomber à ses blessures, elle a ensuite été dépecée pour pouvoir être empaillée à la cocaïne pour passer la frontière mexicaine.

Son frère, Steven Cigale, est l'ancien chef du gang des fourmis rouges. Il vit désormais dans un ashram népalais. Il a rangé les flingues et les prises de karaté pour une retraite spirituelle où il a fait vœux de paix, d'amour et grands écarts sur des rochers face au soleil tout en méditant sur l'être, le paraître et le peut-être.

Cordell Walter, un Texas rangé, lui aussi en quête d'amour et de répliques qui tuent, se présente dans la salle de méditation de Steven Cigale qui est en train de léviter devant une statue de Jean-Claude Vents d'âmes sculptée dans du marbre à coups de nunchaku.

Cordell Walter susurre à l'oreille de Steven la terrible nouvelle. Son visage impassible ne traduit aucune émotion étant donné qu'il est impassible. Il finit son moment de transe en communion avec l'esprit de Bruce Lee, se repose sur le sol comme la plume d'un poisson volant sur le rivage d'une rivière calme, se lève sans rien dire.

De retour dans sa cahutte en chaume où il n'a pour seul mobilier qu'une glace et une planche de bois sur laquelle il dort avec une couverture réalisée à base de peau de mangouste torréfiée.

Steven Cigale gratte le sol de sa guitoune, soulève une planche en bois et déterre un pistolet automatique, un diffuseur de lumière bleue et un sabre.

Il se pose devant son miroir, prend un air ténébreux et serre un bandana constellé d'inscriptions en sanskrit autour de sa tête.

Avant de partir, il retrouve Cordell Walter pour lui donner une dernière consigne : "Tu garderas et protégeras ce sanctuaire comme le pucelage de ta sœur.

Steven Cigale remet les pieds sur le sol de Fourmi City, il reforme son gang des fourmis rouges pour se venger et éradiquer tout ce qui ressemble de près ou de loin à une fourmi noire. Son mot d'ordre à l'attention de ses troupes est le suivant : "Tuez-les tous! Et si besoin soyez impitoyables !"

Clitis Wood, le chef des fourmis noires a réuni tous les cadres de son organisation :

"Qui mieux que le plus salaud des fils de putains peut savoir ce qui se passe dans la tête de ce fils de pute ?"

Les membres du Politburo des fourmis noires ne comprennent pas la crainte qui suinte dans le regard de Clitis Wood, n'ayant jamais rencontré la delta force de frappe de Steven Cigale. Clitis Wood leur décrit en quelques mots à quoi ils devront s’attendre :

"C'est le genre de type qui boirait un bidon d'essence pour pouvoir pisser sur ton feu de camp. Ce mec-là, vous le larguez au pôle Nord avec un maillot de bain pour tout vêtement et sans une brosse à dents. Demain après-midi, vous le voyez débarquer au bord de la piscine avec un sourire jusqu'aux oreilles et les poches bourrées de pesos"

Soudain, un cri transperce Fourmi City. Tout en haut de la colline qui surplombe la cité, Steven Cigale et son armée de fourmis rouges vient déclarer la guerre aux fourmis noires :

"Je vous hais tous au plus haut point ! Vous et votre clique de terroristes. Vous n'êtes qu'un sale gang d'assassins de bas-étage, des putains d'enfoirés qui font chier la Terre entière et je reste poli.

Donc si vous voulez vous adresser à moi, essayez plutôt de causer à mes burnes !"

En bas de la colline, Clitis Wood répond au belliqueux Steven :

"Qu'est-ce que tu fais là ? Je t'avais dit que si tu te repointais ici, tu finirais avec la bite dans un Tupperware !

 - Je suis venu ici pour me battre, pas pour te montrer mes couilles. T'as buté ma soeur Clitis!!!

- Ta soeur, ce n’était pas une femme, c'était une salope"

Les fourmis rouges se ruent à l'assaut des fourmis noires, les deux gangs se génocident l'un et l'autre. Dans la petite forêt de Fourmi City, il ne reste plus que Steven Cigale, la bave aux lèvres et Clitis Wood, haletant :

"Je déteste les bois, dit Clitis, au moins autant que les petits pois et les communistes

 - Tu as une belle paire de couilles Clitis, réplique Steven, mais tu t'es pris les pieds dedans une fois de trop"

Et, levant sa main au ciel :

"Tu vois cette main ? Si elle se met en colère, alors les lignes de cette paume vont se transformer en glaives et te trancher la gorge"

Sur ce, sa main s'abat violemment sur la gueule de Clitis Wood :

"Je suppose qu'en faisant ce que tu as fait, tu n'as fait que précipiter la chose même qui t'a poussé à le faire"

Steven chope ensuite Clitis par le col :

"Ecoute pouilleux ! Pour moi t'es qu'une merde de chien qui s'étale sur le trottoir. Et tu sais ce qu'on fait d'une merde de chien ? On peut l'enlever soigneusement avec une pelle, on peut laisser la pluie et le vent la balayer ou bien on peut l'écraser. Alors si tu veux un conseil d'ami, choisis bien l'endroit où on va te chier !"

Puis d'un high kick dans les dents, il l'envoie voler quelques mètres plus loin. C'est alors que Steven fait rouler un bâton qui produit de la lumière bleue qui arrive jusqu'aux pieds de Clitis

"Qu'est-ce c'est, Steven ?

 - De la lumière bleue, Clitis

 - Et ça fait quoi ?

 - Du bleu, Clitis

 -AArgh!!!!"

 

Steven Cigale sort ensuite son sabre pour transpercer le ventre de Clitis Wood :

"Je te crève la vessie, Clitis, t'auras l'eau courante"

Et avant de retirer le sabre du ventre d'un Clitis mourant, Steven Cigale lui fait ses adieux :

"La mort est ton destin... et je suis l'exécuteur de ton destin"

Puis il retire le sabre du ventre de Cltis Wood, il essuie les quelques morceaux de tripes restés sur la lame du sabre avec son bandana puis coupe les couilles de Clitis pour les ranger dans un Tupperware et ensuite repart en direction de son ashram en suivant le soleil couchant.

Moralité : Steven Cigale met les pieds où il veut et c'est souvent dans la gueule.


 

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