Je me posais ce matin la question: quelles vont être les conséquences de la victoire de l'équipe espagnole lors de la finale de la coupe du monde de football?
Outre le fait que cette victoire confirme la grande forme du sport de haut niveau espagnol, celle-ci a tout d'abord permis de transformer temporairement son image vis à vis du monde.
A une Espagne ruinée, quasi en faillite selon les agences de notation, bête noire de l'économie et de la stabilité européennes (avec le Portugal et la Grèce) subsiste aujourd'hui une Espagne victorieuse et fière d'elle-même. Face au monde, elle prouve que le déclin du Vieux Continent n'est pas encore effectif. L'Espagne apparaît soudain soudée: même euphorie visible parmi les supporters catalans, basques ou madrilènes. C'est un excellent atout inespéré pour le gouvernement espagnol, qui profite de l'étouffement des revendications indépendantistes (voir ici un récent article de Courrier International sur la Catalogne) pour maintenir stabilité et sécurité. Pays joyeux, stable, attractif: on est loin des qualificatifs qui le dépeignait il y a quelques semaines.
En somme, qu'elle profite de ce petit revirement, puisque la réalité économique et sociale, peu joyeuse, reviendra sous peu à la charge dans un grand fracas médiatique et aura vite fait d'obscurcir la joie tant méritée.
Cela dit, cette prévision n'engage que moi... pas vrai?
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2 commentaires / Kion vi pensas pri tiu artikolo ? :
Cela montre l'excellence de la formation espagnole qui a les moyens de conserver ses meilleurs jeunes au pays (sauf le cas Fabregas). Une équipe comme Barcelone fait jouer ses équipes de jeunes dans le même système de jeu de l'équipe une, similaire de plus, à celui de l'équipe nationale. Les espagnols mettent moins de temps à trouver des automatismes lors des courts rassemblements des équipes nationales.
@ Jojo: Bien que ce ne soit pas vraiment la dimension sur laquelle je m'étais attardée, ton analyse sportive est juste.
Je compléterai ton propos par un constat: l'Espagne est le pays européen qui sait garder le plus ses joueurs au pays, seulement devancée dans ce domaine par le Danemark et la Suisse ( Alternatives Internationales, juin 2010 )
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