Ministères amers

   François Fillon et Michèle Alliot-Marie sont englués comme des mouettes dans le mazout dans une affaire où le "Canard Enchaîné" a révélé qu'ils ont été logés par Moubarak pour l'un et utilisé un jet d'un proche de Ben Ali pour l'autre. La gauche n'a pas fini de réclamer leurs démissions. L'an dernier déjà, un autre ministre était dans la tourmente: Eric Woerth, le "bandit manchauve des hippodromes", qui prenait dans la caisse de Liliane Béttencourt pour se venger du fait qu'il ne peut utiliser de shampooing "L'Oréal". L' année d'avant encore, c'était l'affaire du faux diplôme d'avocate de Rachida Dati qui rythmait notre actualité, elle a d'ailleurs depuis un faux diplôme de maire du 7è arrondissement de Paris et de députée européenne. Maintenant la question que l'on se pose à chaque début de semaine n'est plus de savoir contre qui a perdu le PSG mais quel ministre sera dans la tourmente?
    Quelles casseroles pourraient avoir nos ministres actuels? On apprendrait que c'est Roselyne Bachelot qui s'occupait du suivi médical de Richard Virenque chez "Festina", que Michel Mercier était une femme dans une vie antérieure et qu'il aurait pu jouer dans "Angélique marquise des anges", que Christine Lagarde était la conseillère financière de Bernard Madoff, ou encore que Brice Hortefeux a été condamné plusieurs fois pour racisme (ah non, ça c'est déjà fait).
   On comprend ainsi pourquoi tant de socialistes avaient rejoint le gouvernement ou souhaitaient à tout prix l'intégrer: ils auraient pu disposer d'un portefeuille ministériel et de l'adresse du dictateur africain de leur choix, même si depuis quelques temps leur nombre commence à diminuer.
   La France manque décidément de tout, même de dictateurs à fournir à ses ministres, que la vie est dure!