L'ennemi intime

Jacques Chirac vient de publier le 2è tome de ses mémoires. Une mémoire d'éléphant si l'on se réfère aux 608 pages de ce pavé idéal si l'on est confronté à une charge de CRS. Au fil du bouquin, il nous livre détail par détail ses actions qui ont influé sur le cours du monde, de l'Europe, de la France, de la Corrèze: les têtes de veau englouties, les bières descendues d'un seul trait ou encore les croupes tâtées au salon de l'agriculture... bref 3 pages intéressantes.

Dans les 605 pages qui suivent, il correctionne, il dynamite, il disperse, il ventile, il dézingue, il étrille, il émascule une seule et unique personne: Nicolas Sarkozy, le locataire de l'Elysée dont le bail arrive à expiration et n'est pas sûr d'être renouvelé.

On sent que notre ancien président a eu un plaisir fou à écrire cet ouvrage. Ses proches nous confièrent même qu'il a gardé le sourire durant toute l'écriture. Pour preuve: assister à un strip-tease de Bernadette, qui porte des sous-vêtements fabriqués avec des bulletins de vote à son nom ou ramasser les crottes de son bichon un jour de diarrhée ne lui décollèrent en aucun cas la banane. Si par hasard une convocation pour le tribunal arrivait pour cause de marchés truqués, d'emplois fictifs ou de mort de Robert Boulain, Jacquot allait s'enfermer dans son bureau pour dégoupiller 50 feuillets sur le VRP de Kärcher et il retrouvait sa joie de vivre, surtout en évoquant le four de la blague du président du pouvoir d'achat que son successeur a connu.

Fort de cet élan euphorique, Chirac se prépare à publier deux autres livres:

- "1500 raisons de détester les ex-maires de Neuilly"

- "Comment scier les pieds de la chaise d'un nouvel arrivant au Conseil Constitutionnel"

Sarkozy n'a peut-être pas été le fils spirituel de Chirac, mais il est sa seconde jeunesse.

Enfermé dehors

Depuis quelques semaines, DSK a quitté sa prison et ses hamburgers à la dinde pour un charmante maisonnette de 630 m2 dans New York. Les seules choses que l'ex-futur président de la République pourra grimper seront les 4 étages de cette studette. Nous dénombrons aussi 6 salles de bain et 6 chambres, donc théoriquement, 6 fois plus de chances de se trouver en présence d'une soubrette en position vulnérable. Mais non, la seule présence féminine réside en la personne d'Anne Sinclair, qui paye à la fois les frais de justice et la maison en piochant dans sa fortune. A ce propos, DSK la surnomme "mon trésor".

Les journées sont toutefois assez banales: déjeuner avec café-brohmure, jus d'orange-bromhure et croissant-bromhure. Quand l'ancien priapique du FMI reçoit la visite du joyeux luron qu'est Pierre Moscovici, on peut tourner au whisky-bromhure. Pour la douche, le choix se fait entre le robinet d'eau froide et le robinet d'eau glacée.

DSK peut sortir dans des conditions précises: il doit être accompagné soit par son fidèle porte-monnaie en cuir tanné, Anne Sinclair ou alors par un garde du corps, lequel est armé non pas pour protéger DSK mais pour SE protéger de lui. Ainsi fait, il peut se rendre chez le docteur; il adore y jouer ou alors prier à la synagogue à la condition que celle-ci soit vide. En effet, la vision de femmes à genoux penchées en avant pouvant provoquer un impromptu accès libidineux.

Quand Anne part seule, elle enferme son mari à clé avec une clé spéciale; une clé à pipe. DSK a donc tout loisir de profiter de la salle de cinéma privée installée dans son cabanon et pouvoir visionner des films comme "Mémoires d'une gaie chatte"; "La décharge héroïque" ou "Docteur Popaul". Les matchs de tennis féminins lui sont déconseillés à cause des tenues que portent les joueuses et des petits cris stridents qu'elles poussent.

Cinéma toujours: les scénaristes américains se sont déjà emparés de l'affaire DSK et prochainement sortira "L'affaire Sophie Tell" où l'on apprendra que la femme de chambre n'est autre que la soeur de Guillaume Tell.

Domenech pourrait entrainer l'Algérie. Par précaution, les autorités vont confisquer couteaux, canifs et armes à feu pour éviter un bain de sang.

• Penseur de radin

    L'un des sujets du bas de philosophie était: "Humour corrézien, est-ce penser ce que l'on veut faire penser en y pensant ? "

•  Le silence des agneaux

    Le maire d'Orléans interdit les mariages bruyants avec jets de riz, cris et coups de klaxon. Cela reste toutefois possible pour les enterrements.

• Le mendiant du plasma

    Hier, journée nationale du don du sang. Les bénéfices iront à Contador pour ses transfusions sur le Tour.

• Tchin-Tchin

    M. Borloo déclare subir des pressions. Après, il s'en fout : la pression il la boit.

Chirac nous fait une nouvelle démo d'humour corrézien : après Hollande, il dit voter UMP !

• Le marginal

   Contador fera le tour de France. Son hésitation venait du fait qu'il avait peur de ne pas avoir assez de seringues pour tenir 3 semaines.

• Aux armes

   Il y a 300 ans, La Rochelle était un théâtre sanglant. Mais c'était rien à coté du congrès d'Europe Écologie... 

• 30 millions de candidats

   Manuel Vals candidat aux primaires socialistes. S'il existe un socialiste qui n'est pas candidat aux primaires, qu'il s'explique de suite de cette conduite hors de la ligne directrice du PS. 

Pourquoi fêter la langue bretonne

"Sans langue bretonne, pas de Bretagne !"

    En cette fin de semaine de la Pentecôte a lieu à Kawan (Cavan en français) Gouel Broadel ar Brezhoneg, la Fête Nationale de la Langue Bretonne. Évènement rassembleur dans ce petit village d'environ 1200 âmes où l'occasion est donnée aux défenseurs de l'identité bretonne de s'exprimer et faire parler dans et pour une langue menacée d'extinction. Diverses activités sont organisées dans le cadre de la manifestation comme des rencontres sportives, des pièces de théâtre, la présence d'ateliers et de stands et bien sûr les traditionnels rencontres musicales et concerts débouchant sur les classiques mais non-moins entrainants festoù deiz et festoù noz.  

   Depuis déjà des dizaines d'années, le nombre de locuteurs du breton (et j'imagine également du gallo et des langues voisines) ne cesse de diminuer. A qui la faute ? La raison principale est simple : il y a plus de locuteurs âgés, d'anciens, qui disparaissent que de jeunes qui parlent le breton. La faute à une France qui refuse depuis toujours de reconnaitre le breton comme langue officielle et qui fait tout, depuis des années, pour empêcher l'accès à ce statut, bien que le cadre formé par l'Union Européenne incite fortement à cette reconnaissance.

Discussion sur cette affiche à lire ici

 

   De quoi a-t-elle peur ? On ne saurait réellement le dire pour former une réponse cohérente. Ce qui est sûr, c'est que le déni de la langue à la base de l'identité bretonne ne date pas d'hier. Il suffit d'écouter les chansons des artistes engagés et notamment des célèbres Tri Yann pour s'en rendre compte. Les Bretons ont toujours été là lorsque la France, cette patrie des droits de l'Homme, a eu besoin d'aide. En échange, ils n'ont récolté que mépris à leur égard. Des ploucs, disait-on. Défense de cracher par terre et de parler breton. Non, les Bretons ne sont pourtant pas communautaristes : majoritairement pro-Européens, ils aspirent simplement à conserver une culture qui fait la richesse de la France, mais également du monde entier en maintenant un niveau de diversité, ici linguistique notamment. 

   Temporairement sauvée, non par miracle mais grâce à la volonté des personnalités du monde celte, l'identité bretonne a repris du poil de la bête par la vague de celtitude (années 60-70) liée aux artistes musicaux aussi variés que A. Stivell, Gilles Servat, Denez Prigent, Are Re Yaouank ou les Soeurs Goadeg qui, pour ces dernières, ont permis la renaissance du Kan a Discan. Les écoles bilingues Diwan bravent la tempête depuis des années tout en parvenant à se développer, restant malgré tout dépendantes des dons des particuliers. Aujourd"hui, le Festival Interceltique de Lorient (FIL), le Cornouaille et même les Vieilles Charrues ainsi que des milliers de fêtes et évènements permettent au coeur de la culture bretonne et plus largement celtique de battre, soutenue par la population.

   Je développais ce dernier élément dans mon billet sur les identitaires. Une culture mérite de vivre et d'évoluer si au moins un individu adhère aux valeurs et aux normes qui s'y rattache. Si la totalité des individus la rejette, alors elle est vouée à s'éteindre. Ainsi, les Bretons combattant depuis des années pour maintenir leur culture vivante tout en la faisant évoluer et s'enrichir méritent qu'on leur accorde une attention bien plus grande que l'attention polie dont les représentants politiques font preuves dans le meilleur des cas. 

Deux exemples pour illustrer mes propos : l'introduction d'instruments modernes ou décalés dans la musique traditionnelle bretonne (guitare électrique très tôt, saxophone,... très loin de l'univers premier s'il en eu un), le mélange des genres (le couple biniou-bombarde au service du rap, de l'électro, du jazz), l'ouverture au monde (pays du Maghreb, d'Afrique, d'Europe de l'Est, d'Asie profitant de la diaspora). L'identité bretonne a su évoluer, ne la laissons pas se faire détruire par de minables calculs politiques.

Le second concerne le combat que mène les 5 départements historiques bretons pour la réunion de la "Loire-Atlantique" (!) dans l'unité administrative de la région Bretagne. N'est-il pas légitime que Nantes, capitale historique des Ducs de Bretagne ne soit considérée comme Bretonne plutôt que symbole des... Pays de la Loire ? 

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   Bref. Ce panorama sur la culture bretonne n'a pas pour but de promouvoir une quelconque indépendance ou autonomie, ne nous y trompons pas. Il est néanmoins nécessaire que l'opinion publique se rende compte que le Breton, symbole et pilier de l'identité bretonne, est enchainé par une France qui lui refuse le statut auquel il devrait légitimement avoir accès. C'est sans doute également le cas pour d'autres langues régionales, qui n'ont peut-être pas eu la chance ou l'opportunité de se diffuser comme l'a fait la culture bretonne pour pouvoir survivre. Si rien n'est fait pour ces langues, la richesse culturelle dont la France et l'Europe peuvent être fières se transformera dans le meilleur des cas, se dégradera dans le pire des scenarii. 

Que voulons nous ? 

Chirac allume Sarko dans le deuxième tome de ses mémoires : vous voyez qu'il a encore toute sa tête

 

•  Hulot a songé se rapprocher de Borloo. A l'haleine de ce dernier, il s'est rétracté...

• L'antidote

   Le sexe serait bon pour la santé.  DSK a voulu se soigner dans un hôtel mais on l'en a empêché.

• La main au panier

   Suite aux affaires DSK et Tron, ni putes ni soumises ne veut plus d'élus tripoteurs. La France risque d'en manquer...

• Le péril bleu

   D'après une étude, les Schtroumpfs sont machos et racistes. Le scientifique s'est trompé d'hommes bleus, ça ressemble plus à des flics...

• Je sais rien mais je dirais tout

   Luc Ferry a dit savoir qu'un ex-ministre a fait des actes pédophiles. Il n'a pas dit de qui il s'agissait, estimant  que DSK était déjà assez emmerdé comme ça.

• La banquière

   C. Lagarde est prête à diriger le FMI, elle s'est exercée à renflouer les pays en renflouant B. Tapie

• Bienvenue chez les roses

   Depuis quelques jours, le mot d'ordre au PS est "Tout sauf Hollande". C'est vrai qu'un socialo pouvant gagner, c'est pas dans la ligne du PS...